Elle est au cœur de la vie quotidienne des jeunes parents actifs qui ont encore un emploi et dont le salaire moyen mensuel est autour de 2 200/2 500 € mensuels.
Ces revenus atteignent, pour un couple bi-actif, le plafond de revenus annoncé pour la suppression du complément de mode de garde ! 53.000€ par an serait considéré comme un revenu aisé ??? 1,1 million de parents employeurs de près de 450 000 professionnelles assistantes maternelles et garde d’enfant vont se reconnaître !
Ces emplois contribuent pourtant à équilibrer le déficit structurel de l’offre de garde d’enfants en France. Si l’offre collective était suffisante, nous pourrions considérer la garde individuelle comme un luxe ! Mais c’est très loin de la réalité de vie de nos concitoyens. La galère au quotidien de tous les parents et de beaucoup de femmes, c’est la recherche d’une solution satisfaisante et sécurisée pour leurs enfants.
450 000 emplois déclarés dépendent de la PAJE ! Avons-nous vraiment les moyens de les supprimer? (Ou même d’en prendre simplement le risque ?)
Les efforts doivent être dirigés vers les familles les plus pauvres qui devraient être prioritaires dans les crèches.
Les professeurs, les infirmières, les jeunes actifs sont des parents employeurs d’une assistante maternelle et les fratries (plus de 2 enfants…) nécessitent souvent une garde péri-scolaire, renforcée avec la réforme des rythmes scolaires.
La première conséquence de cette violente initiative est de « faire rentrer à la maison » des centaines de milliers de femmes actives, pour qui le coût de la garde de leurs enfants est pratiquement aussi important que leur propre salaire.
Cette mesure ne toucherait que « 20% des ménages aux revenus les plus élevés » ? Gageons que les françaises, toutes positions politiques confondues, n’accepteront pas de servir de variable d’ajustement budgétaire. Elles ont conquis de haute lutte leurs droits, et elles seront soutenues par les pères de leurs enfants.