Erevan ou le réveil d’une Francophonie contemporaine et dynamique et engagée !

J’ai eu l’honneur et l’immense fierté de faire partie de la délégation du Président de la République, Emmanuel Macron, au 17ème Sommet de la Francophonie organisé dans la capitale arménienne, Erevan ces 11 et 12 octobre, pour y représenter avec conviction les engagements du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) en matière de Francophonie.

MBL-Erevan

En tant que référente Francophonie au CESE, mon engagement en faveur du renouvellement de l’espace francophone, d’une francophonie dynamique en France et dans l’espace international, est total. C’est donc non sans émotion que j’ai pu constater pendant ces deux jours intenses d’échanges et de travaux, que la Francophonie, longtemps ringardisée, voire diabolisée, est aujourd’hui remise à l’honneur. Nous assistons en réalité à un véritable sursaut salutaire des dirigeants francophones, à une prise de conscience que la Francophonie, sous toutes ses formes – linguistique, économique, politique, sportive, culturelle – mérite d’être défendue, en tant qu’elle représente un bien commun d’une valeur inestimable pour 300 millions de personnes sur cinq continents qui ont la langue française en partage. Elle est aussi le vecteur de valeurs universelles – liberté, développement durable, droits humains, solidarité – qui doivent être portées avec fierté pour donner un autre sens à la mondialisation.

Photo1

C’est parce que je suis depuis longtemps convaincue de ce rôle déterminant que doit jouer l’espace linguistique francophone dans le nouvel espace mondial que je me suis fermement engagée aux côtés des acteurs de la société civile organisée pour porter les nouveaux enjeux d’une Francophonie du XXIème siècle, contemporaine, au plus près des millions d’individus qui composent l’espace linguistique francophone dans le monde. Ensemble, avec les forces vives de la société civile organisée, nous devons porter l’ambition de redessiner les contours de cet espace francophone –notre patrimoine commun ! – des réseaux qui le tisse, et de favoriser une politique engagée en faveur d’une langue française vivante et moderne, passerelle économique et culturelle transfrontalière.

C’est en ce sens que j’ai porté en janvier 2018 au nom de la section des Affaires européennes et internationales du CESE l’avis sur « le rôle de la France dans une francophonie dynamique » (cf. communiqué de presse), qui a été voté en séance plénière à l’unanimité.

Photo2

Une seconde étape déterminante a été franchie en septembre avec le vote, à la quasi unanimité – 146 voix pour, 2 contre, 2 abstentions – de la Résolution du CESE, qui renforce nos engagements francophones et réaffirme l’importance de la société civile organisée et de sa reconnaissance institutionnelle dans l’espace international francophone. J’ai d’ailleurs eu l’honneur de remettre cette résolution lors du Sommet d’Erevan aux chefs d’états et de gouvernements présents.

IMG_1430Je tiens tout particulièrement à saluer la désignation de la nouvelle secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mukishiwabo, élue lors de la séance de huis clos du Sommet, par acclamation par les Chefs d’État et de Gouvernement des pays membres de l’OIF. La désignation à ce poste d’une femme issue du plus grand continent francophone de la planète augure de l’entrée dans une nouvelle aire pour la francophonie.

Je me réjouis du consensus qui a entouré cette candidature, car c’est reconnaître unanimement la place et le rôle que le continent africain, que la jeunesse africaine, doivent jouer dans le renouvellement d’une francophonie dynamique. Je serai bien sûr, avec le CESE, aux côtés de la nouvelle secrétaire générale pour continuer à défendre sans relâche cet extraordinaire patrimoine vivant qu’est la francophonie.

Enfin, je rendrai un dernier hommage à l’un des plus grands défenseurs de la langue française contemporaine, qui nous a quittés quelques jours avant la tenue du Sommet, organisé dans son pays natal. Avec la disparition de Charles Aznavour, nous avons certes perdu l’une des plus belles voix engagée de la Francophonie, l’un de ses plus émouvant porte-parole. Cette perte immense pour notre patrimoine culturel francophone, si elle nous attriste tous, doit nous encourager à poursuivre son combat pour la langue française, chacun à notre manière, afin de donner aux prochaines générations « l’envie de francophonie », y compris dans notre pays.

 

Author: M.B. Levaux

Share This Post On

Pin It on Pinterest

Shares